Le Yin et le Yang

07/08/2021 16:47 par le-pelleteur-de-nuages

  • Le Yin et le Yang

    Le Yin et le Yang

    07/08/2021 16:47 par le-pelleteur-de-nuages

Ce qui est vu grand est suprême d’alternance:

Les contraires s'accordant en leur influence.

Ceux-là font comme autant dans le ciel et sous terre:

Le chaud et le froid, jour ou nuit, été hiver…

Vision de l’homme, est principe en sa conduite:

De prophète en loi foi, naît doctrine susdite.

D’idéal confucianiste héréditaire,

Jouant encor le rôle d’intermédiaire,

Se voient au livre sacré des mutations,

Métaphoriques en leur formulation:

Des lignes ointes et de savants diagrammes

Que le sage voit superposés en trigrammes.

L’être né de formation dans l’univers,

Subsiste à la dissolution de l’éther;

Si celui-là vit sans dépérir, ni vieillir:

Il est solide et convergera sans faillir!

Force d'amour, brave rudesse malhabile,

D’union qui par la femme s’offre fragile…

Si la vision montre par une autre image,

Hors de l’ordre naturel, c'est une autre page!

Dans l’éternité concordante du perçu,

La Terre fait centre transcendant par l'influx…

Mais l’état du désir contemple son transfert;

Dans l’obscur, l’immense s'assombrit de mystère.

 

RHD

Suite

29/02/2016 20:18 par le-pelleteur-de-nuages

3

 

Méditation

 

Ce qui est vu grand est suprême d’alternance:

Les contraires s'accordant en leur influence.

Ceux-là font comme autant dans le ciel et sous terre :

Le chaud et froid, jour ou nuit, été hiver …

Vision de l’homme, est principe en sa conduite :

De prophète en loi foi, nait doctrine susdite.

D’idéal confucianiste héréditaire,

Jouant encor le rôle d’intermédiaire,

Se voient au livre sacré des mutations,

Métaphoriques en leur formulation :

Des lignes ointes et de savants diagrammes

Que le sage voit superposés en trigrammes.

 

L’être né de formation dans l’univers,

Subsiste à la dissolution de l’éther;

Si celui-là vit sans dépérir, ni vieillir :

Il est solide et convergera sans faillir !

Force d'amour, brave rudesse malhabile,

D’union qui par la femme s’offre fragile...

Si la vision montre par une autre image,

Hors de l’ordre naturel, c'est une autre page !

Dans l’éternité concordante du perçu,

La Terre fait centre transcendant par l'influx...

Mais l’état du désir contemple son transfert;

Dans l’obscur, l’immense s'assombrit de mystère.

 

 

– Ne croyez-vous pas mon ami que vos voyages dans les nues vous tournent un peu la tête?

La même voix féminine qui tout à l'heure avait surpris Lucien alors qu'il s'était assoupi près du lac, se faisait cette fois plus précise:

– vous aurais-je à ce point blessé pour qu'à présent vous feigniez l’indifférence !?

– Que… dites-vous ?

Elle l'observait depuis un bon moment… Cependant que le jeune homme ébloui par l'infini de la porte qu'elle avait grande ouverte, semblait ne rien voir d'elle …

– Ohé monsieur le bel endormi, daigneriez-vous revenir à la vie, ou dois-je faire appel aux pompiers !?

Il clignait à présent des paupières. Comme si le flot de lumière qui s'était déversé en même temps qu'elle entrait l'avait ébloui au point de rendre la visiteuse transparente…

– Pardonnez-moi consentit enfin Lucien, il m'a semblé vivre ce sentiment étrange qui fait percevoir la communication d'un ange sans pour autant le voir.

La très jeune femme, une superbe rousse, était entrée si furtivement dans la salle de yoga qu'il ne s'était presque aperçu de rien. Le voyant tant figé dans la position du lotus, elle lui tendit une main secourable qu'il accepta d’emblée.

–  Autrefois, répondit-il (mais en se parlant vraisemblablement à lui-même) les êtres intelligents, durant leur temps primaire, pensaient que la mort était à mettre sur le compte de ténèbres qu'ils ne s'expliquaient pas.

– Peut-être était-ce justement pour s’en défendre, mon jeune ami… En fait, quelques-uns se plaisaient à adorer la lune pour déesse complice car la jugeant en bien; du moins pour les plus optimistes d'entre eux.

– Et ainsi les premières traces d'ésotérisme nous parlent pour ceux-là qui furent voués à la déesse Axthsa et vécurent sur la Terre-Mère y a plus de trente-cinq mille ans, et donc, comptant avec l'émergence de "Cro-Magnon" ! Avait ajouté Lucien tout en s'éloignant du tatami.

– Je constate, monsieur que vous avez atteint là un stade de méditation digne d'un pratiquant largement initié !

– Nous disposons de plusieurs états de conscience…

– C'était probablement l'une des plus anciennes pratiques religieuses du monde, reprit Athénéïse. Son histoire remonte à la nuit des temps. On peut aisément retracer l'évolution de la déesse Axthsa. D'autres l'on nommée aussi Athséria. Quelques colporteurs de traditions orales, et autres histoires qui s'avèrent aujourd'hui pour être plus ou moins légendaires, l'élevèrent imprudemment au rang de favorite par-devant un "Suprême". Ignorant cependant s'il s'agissait du même qui en inspira d'autres qu'eux. Certes il s'agissait déjà de gens convaincus…

– Vous avez raison, et ces autres après eux déclarèrent les grandes prêtresses qui servaient Athséria : coupables de sorcellerie. Mais c'était sans faire le moindre distinguo pour leurs doubles fonctions, certes alchimiques mais sacramentelles, et celles hautement spirituelles. Assurément, ces Dames étaient pourtant attachées de juste manière, car dévolues à la Lumière Céleste.

– Tout à fait, continuait la jeune femme : il faut admettre que depuis des millénaires, l'idée d’un lien spirituel avait fait son chemin. Au point que la puissance du culte d'Axthsa, dite Athséria, avait pris beaucoup d'importance. Je pourrais à ce propos vous inviter à voir ce qu’il subsiste d’un livre document, dont les puissants ont brûlé toutes les pages instructives. Il est vrai qu'elles auraient pu les empêcher dans leur art de manipuler le peuple. Lequel était d’autant plus facile à tromper qu’il restait ignorant des réalités scientifiques. Ce livre était bardé d'imageries qui certes mentalement, pouvaient sembler simplistes. Mais qui certainement, étaient plus explicites à certains druides que les formules alambiquées des érudits dominateurs d'aujourd'hui. Cependant, il faut admettre qu'il n'y avait pas meilleur soutien inoffensif des légendes jugées paranormales, car inexpliquées, qui furent colportées de bouche à oreille dans des langages différents. Pourtant il advint que sans plus d'initiés libres à pratiquer un vrai mode d'expression. Ni même de gens aptes à communiquer par l’écriture de signes gravés sur des mémoriels, qui pourtant resteront visibles par d'autres personnes dans le temps à venir… Il fallut cependant attendre jusqu’après la Renaissance. Et donc pratiquement nos jours. Pour que réapparaissent de nouvelles Suivantes «Adeptes de la Déesse au corps de platine».

– Oui, ou du moins pour ce qu'il reste des dits mémoriels : à savoir quelques sanctuaires devenus pour la plupart indécelables par le simple regard matériel de l'humain. Et quand aux «Suivantes» dont vous me parlez, j’aimerais en rencontrer au moins une… rien que pour en renforcer la crédibilité. Mais ce serait à la condition formelle de faire partie de celles et ceux qui  perçoivent les ondes…

– Voyez-vous ça ! Un potache féru de sciences paranormales ! Il ne manquait plus que ça ! Voici donc que vous souririez aux anges et aux démons?

– Je reconnais, tel que vous m'en donnez l'image par votre grande beauté, que les anges  me parlent avec considération.

– Et parangon de vertu par-dessus le marché !...

– Cela s’adresse à vous, non à moi.

– Certes, si l'idée mythologique de plusieurs dieux se trouve d'être aujourd'hui démentie par celle du monothéisme, il ne faut pas nier que pour d'aucuns cette pensée est devenue plus politique que charismatique. Mais il n'en demeure pas moins, notamment en ce qui concerne la Terre-Mère, que les raisons obtenues de certains raisonnements existentiels… et donc aussi ce qu'elle a pu enfanter d'intolérance et d'obscurantisme religieux que cela ne favorise pas au mieux des relations humaines devenues si complexes, que l'on n'en saisit plus vraiment le sens.

–  Tout à fait; je pense que les vraies "bonnes paroles" qui sont admises maintenant par bien des peuples plus épicuriens qu'ascètes, représentent finalement davantage celles qui sont captées de paraboles, et autres antennes-râteau, se révélant trop souvent plus terre-à-terre, et matériellement plus prosaïques, que réellement sacrées ou mêmes philosophiques.

– En fait, si l'on souhaite juste s'en informer, on ne saisira que peu d'une conception donnée pour être sacrée. Pas plus que si l'on ne se contente que d'analyser scientifiquement et même philosophiquement une seule raison religieuse.

– Et puis, il me semble aussi que la vie sur la Terre serait bien difficile à s'accepter, si l'espoir d'un ou plusieurs « ailleurs » qui seraient libres de choix, ne nous était pas permis de bonne foi. Et ceci : que l’on ait compté ses jours, avec ou sans l’approbation d’un quelconque courant de la pensée humaine, surtout lorsqu'elle est dictée par le barbarisme ou le faux amour…

– Si dans l'idée générale la représentation mentale abstraite que l'on se fait de notre raison d'être, se heurte et se scinde à l'infini d'une société mondialisée qui "progresse", à la fois savante et désenchantée, sans trop savoir pour autant où elle va, ni pourquoi elle existe, c’est pourtant dans le passé proche, que se sont presque essentiellement constitués ces rapports qui ont déterminé l'évolution des mentalités d’aujourd’hui. Et cela, en façonnant une histoire où les sciences basiques, pour la plupart "balbutiantes", se devaient de s'en accommoder. Notamment pour ne pas déranger l’idée d’un certain savoir jalousement lié à un seul dieu. Lequel s'est tout de même vu attribuer plusieurs noms. Sans compter que la tâche consistant à faire admettre une genèse qui aurait eu lieu sur une semaine de notre temps calendaire, il y a seulement six-mil-ans.... ne devait pas être simple. Il est vrai qu'à leur époque, les scribes traducteurs ignoraient certaines particularités de notre planète, telle qu'elle nous apparait maintenant âgée de 4,6 milliards d'années !

– Oui… mais dans le contexte actuel où la science interdite autrefois devient aujourd’hui à la fois conquérante et révélatrice..., ne peut-on encore croire aux belles légendes ?

– Bah, qui sait? Mais, s'il semble avéré qu'au contact d'une science rigoureuse qui s'agrège peu à peu en elles et malgré elles, les valeurs religieuses se sont doucement effritées, c'est peut-être que notre monde moderne du savoir et du raisonnement a maintenant besoin de s’imaginer une autre géographie de l'histoire céleste mythologique… Certes, par déduction et méthode la science radicale semble exclure, en jurant comme non-sens, toutes formes de savoir immanent, au nom desquels une certaine puissance essentielle finit par être qualifiée de surnaturelle, parce qu'elle ne peut s'expliquer de façon concrète. Mais cette même science basée sur des théories physiques a-t-elle pour autant le pouvoir de nier la possibilité d'êtres si intelligemment supérieurs, qu'ils passeraient pour être, ou avoir eu, quelque rapport avec de possibles dieux?... Peut-on le nier faute d'en connaitre le visage et la composition?... Et puis qui donc pourrait affirmer que de ce créateur  reconnu du monothéisme n'ont pas proliféré des disciples à son image, ou à celle des êtres humains, ceci afin de le représenter là où il le souhaite?  

– Hum, le repris soudain Athénéïse en se faisant mystérieuse, permettez-moi d’émettre la crainte, que quelque indiscrétion venant d’humains profondément visionnaires, risquerait de nuire à la sécurité de ce monde étonnant que vous suggériez déjà tout à l’heure. D’ailleurs, qui saurait, même par nos jours de grande évolution technologique, affirmer avec preuve à l’appui qu’il n’en existe aucun?...

– Certes, la preuve testimoniale qui s’obtient d’une figuration conceptuelle refusée par d’aucuns qui ne savent la voir, tel l’aura pour esprit, en servirait bien d’autres… Et même peut-être aussi quelques analystes passionnés, dont modestement je pense faire partie… Ainsi que tous les férus de récits ésotériques que je trouve hâtivement jugés par d'autres gens, comme lecteurs confondants, pour la raison discutable qu'ils s'intéressent à des faits inexpliqués de façon incontestablement scientifique et radicale…

– Je vous le concède, lui répondit la jeune femme tout en parant son joli minois d’un sourire de Mona-Lisa: il restera longtemps douteux que quiconque, depuis Gaïa, chercherait sa "bonne étoile" et s’apprenant à la voir comme il faut la pourrait trouver. Mais même en se rendant capable de cela, sans aucun doute, cette vision ne saurait pour autant s'obtenir avec certitude. Quand bien, l'acte serait appuyé de techniques sophistiquées encore plus puissantes et modernes, à l'image de ces grandes paraboles et autres télescopes terrestres ou orbitaux d'aujourd'hui. Sans omettre leurs errantes sondes inquisitrices  qui ne sauraient la situer davantage, ni la connaître vraiment, qu'en y allant accompagné d'un être supérieur, ou d’un rédempteur universel... Et à la condition – sine qua non – d'avoir évidemment comme lui le même esprit d'ouverture …

– Admettons à présent que tout cela que nous connaissons ou croyons connaitre, soit vraiment obtenu de déité…

– Alors, voici que si bâti dans un concept matriciel de dimension extra sidérale, il serait donc un lieu où l'essence de la matière et de l'énergie seraient divinisée, mais que cela resterait chose improbable, tant que vous ne le vissiez humainement...

– Justement, s’enhardit soudain Lucien qui se souvenait d’une nouvelle qu’il avait écrite à l’âge de treize ans: je me suis imaginé lorsque j’étais enfant, qu’il aurait pu exister, dans un pseudo monde invisible et indétectable, car non encore constitué, quelque chose de pourtant bien présent par le fait notoire de sa réalité en d'inaccessibles particules éthérées… Allant plus avant encore, j'avais admis qu’il y aurait pourtant là le concurrent direct d'un pseudo enté monde, lui-même fait de gaz invisible et inerte. Dans ces deux concepts, figurant les riens antagonistes d’un seul, se trouverait l’abstraction naissante d'une entité immature, mais qui en disposerait tout de même par le biais de deux pseudo esprits interlopes, repérables cette fois par leur propre lien. Apparaissant pour l’un sous la forme d’un point noir minuscule, et l’autre, bien que toujours invisible, puisque craignant de par le premier de devenir détectable, le jugerait inconsciemment comme détestable… Mais il ne saurait que faire pour s’en débarrasser puisque ne le souhaitant pas! Cela s’admettant, j'avais alors présumé pour suite que ce point noir, jugé finalement indésirable, pouvait-être à la fois macro et microgamète…, une sorte d’ovule, avec à l’intérieur des embryons jumeaux si avides d'obtenir chacun son supplément d'espace, qu’ils se repousseraient l'un l'autre. Tout en évoluant durant des gigas milliards d'années-lumière, parmi les arcanes circonférentiels d'un pré magma nutritif. Une sorte d’extrait mental, qui serait mêlé à de l’abstrait comparable à de l’esprit...

– Il me semble que vous engagez cette fois dans la création d'un conte fantastique de bande dessinée pour adolescents en mal de rêveries…

– C'est en effet ce que j'étais… À présent précisons tout de même notre allégorie en considérant qu’il pourrait s’agir de la première supernova qui exista jamais au sein de l'au-delà du proto-univers. Ce pourrait même être une bulle intemporelle principalement constituée d'hydrogène nourricier. Une sorte de globule gorgé d'énergie… et porteur du noyau initial lui-même détenteur des "briques" essentielles du vivant. Attendant patiemment depuis tout ce temps que vienne s’exprimer la faveur d’une improbable couvaison qui se jugerait nécessaire à l’entreprise de sa méiose…

– Nous voici nageant dans un savoureux mélange de chimie cosmique et d'alchimie ésotérique, lui fit remarquer une Athénéïse se préparant cette fois au pire.

– Évidemment je m’attendais à cette réaction logique de votre part. Mais dans l’imagination débordante d’un poète visionnaire, tout est possible ! Certes cela ne s’accepte sans trop de sarcasmes, qu’à la condition très naturelle de croire en la femme sans aucune restriction, et de la considérer même, comme étant la première œuvre surhumaine qui soit digne d’existence charnelle. Quoique, pour mon exemple, elle serait descendante par le plus grand hasard, d’une étoile chimérique…

– Là vous marquez un point positif… Reste que je suis moi-même une poétesse et qu’en conséquence, c'est en tant que telle que je peux admettre ce raisonnement que vous me proposez.

– Je reconnais que ça m’arrange ! Mais il s’admettrait justement que pour l’histoire, "ceux-là contenus dans l'œuf plasmique que j'imagine, seraient, bien qu'impossibles à nommer, forcément inclassables biologiquement sinon qu'en êtres de feu. Mais ils finiraient néanmoins par croitre en volume et en force au cœur d'un astre se mourant afin de leur donner vie.

– Alors… coupe Athénéïse, visiblement décidée à en finir avec les élucubrations du jeune poète… C'est à ce moment voulu par un entendement confusionnel que probablement, ou peut-être instinctivement, ils se seraient trouvés fort désappointés, voir sidérés, de n'avoir rien trouvé de mieux que l'énergie d'eux même à s’approprier. Et ils décideraient donc de s'aimer eux-mêmes de bonne foi partagée! Se jurant peut-être réciproquement de ne pas chercher à devenir plus puissant que l'autre. Ceci n'empêchant pas pour autant la contraction sur elle-même de cette mystérieuse supernova originelle, tel que cela continue de se produire dans l'univers actuel, sinon que ce fut de l'explosion de celle-ci que s'obtint le Bigbang d'où vos deux créatures créatrices seraient surgies…

– Ca alors, je suis scié ! C’est exactement ce que j’ai écrit, à la virgule près: comment avez-vous deviné, liriez-vous dans mon esprit ?

– Allez donc savoir cher ami ce que les femmes ont dans le leur d’esprit, répliquait aussitôt la belle, grandement satisfaite de son petit effet sur le jeune homme interloqué.

 

*

 

Amis comme avant? (RENGA)

20/02/2016 20:43 par le-pelleteur-de-nuages

  • Amis comme avant? (RENGA)

    Amis comme avant? (RENGA)

    20/02/2016 20:43 par le-pelleteur-de-nuages

 

Vous saviez mon cœur,
Mais qui donc était le vôtre?
Apôtre ou flambeur?…

Pyromane de l'amour
Au casino des toujours?…

Le vôtre s'est pendu
À des colliers de perles;
Le mien s'est perdu!

Comme un plaisir égaré
Dans un lit désespéré.

Qu'avez-vous donc fait,
De nos bouquets extasiés?
De leurs doux bienfaits?

Votre abandon fait injure,
L'ingratitude est parjure!

Mon sang ma douleur
Ont trop perdu de leur sève
S'effeuillent les fleurs…

Et s'écrit sur mon grimoire
L'insomnie des bouquets noirs

Plus rien n'a de sens
Comme un vase renversé
Vide en son essence.

L'incertitude se meurt
Au rythme sourd de mes pleurs.

Vous me laissez là,
Témoin de ma vie amère…
Mais qui voit cela?

À trop se fermer les yeux
L'amour n'est plus généreux

L'homme seul au monde
S'extasie et puis s'en va
Petit car immonde…

La liberté est mesquine
Qui assassine l'estime.

Oyez vos tréfonds!
Le verdict est sans appel
Quand plus ne réponds.

Tout silence calomnieux:
Est un recours injurieux!

Sinon que rêvant
Vous sonneriez à ma porte;
Amis comme avant.

Utopie de la pensée,
En relation dépassée!

 

Et moi de vous dire:
Personne!... je suis morte.
De trop vous maudire.

RHD

 

NB: Le RENGA est l'un des arts littéraires les plus importants du Japon pré-moderne. Le nombre requis d'unité sonores de chaque strophe est généralement de 5-7-5 et 7-7 soit un tercet (haïku) suivit d'une paire. Vous remarquerez peut-être que je me suis attaché à faire rimer les sonorités en fin de certains vers. C'est là une fantaisie personnelle, la rime n'étant pas requise dans ce genre d'exercice.

Thème: Il s'agit là d'une rupture somme toute classique (l'amant s'en va) chacun recouvre sa liberté mais la nostalgie féminine peut sembler légitime: seul compromis, l'homme propose de remplacer la fièvre des amours par une amitié de cœur en désamour... mais l'héroïne refuse.

 

 

 

Première Convergence.

05/06/2014 17:50 par le-pelleteur-de-nuages

  • Première Convergence.

    Première Convergence.

    05/06/2014 17:50 par le-pelleteur-de-nuages

Au commencement absolu, l'invisible ;
Aucun nom, aucune chose de sensible ;
Lorsque se dévoile le vide sans norme:
Le rideau s'ouvre sur l’entité sans forme.
L'Esprit qui but à la source de l’univers,
Puisqu'il est venu d’un loin point noir du néant,
Habiter Gaïa quand fut l'astre exubérant:
Préparait un monde au destin embryonnaire…
L’indiscernable est né d’indicible lumière:
Béni soit celui qui crée un Ciel sur la Terre!
Divinité: viens-tu du val de Lao Tseu?
Pour la vie, le yin, le yang, l’eau dans le feu?
Serais-tu de la Première Convergence?...

RHD

Chapitre 2

04/06/2014 21:10 par le-pelleteur-de-nuages

  • Chapitre 2

    Chapitre 2

    04/06/2014 21:10 par le-pelleteur-de-nuages

2

Les migrateurs célestes…

Nous ne savons plus les voir… pourtant ils nourrissent encore aujourd’hui nos espoirs de chaleureuses promesses, et autant que des milliers d’années avant, quand la grande arche protégea nos ancêtres de l’exode…

 

   Par certains soirs de tendresse aoutienne, quand s'ouvre grand le manteau des nues d’été surnaturelles: le couchant cuivré se plait à érotiser des ciels violets. Il les rend alors plus profonds et ingénus, que l’éclat stoïque et froid des plasmas galactiques.

C'est aussi par-delà les hauteurs atmosphériques, qu'ils émaillent nos nuits des mille facettes. Lesquelles ont été soigneusement ciselées par un Grand-Artiste diamantaire. Alors, si d'aventure, l'osmose qui s'obtient de ce culte du naturel et de l’adoration naturiste, influe sur la candeur de votre sentiment d’esprit, au point qu’ostensiblement, vous levez des yeux éblouis par la beauté claire de l’astre d’argent, vous le comparerez, ingénument peut-être, à un immense réverbère qui s'inviterait dans les cintres d'un infini théâtre. Lieu de comédie où se produiraient des dieux de lumière à l’esprit particulièrement bien éclairé. Et si durant ce gala d'exception, jointe à l'amour approfondi du monde spirituel, la chance vous sourit aussi, alors pour peu qu’au moment le plus opportun vous soyez suffisamment perspicace à bien lorgner les galantes, mais fugaces étoiles éphémères: vous pourriez peut-être, apercevoir la blanche Ezaïhelle voyageant dans ce ciel…

Bien plus jolie que filante étoile, la fille Fée de Pégase et de Zanaïhelle, fait là-haut joyeuse galopade intemporelle. Martelant de ses sabots magiques de nombreux sentiers-vortex. Ils furent probablement tracés dans le firmament par le génie permanent d'Anges-dieux méticuleux... Entité Perle-sauvage, disposée précieuse mais véloce car vivante, au sein d’une force motrice, comparable à de lumière énergisée, Ezaïhelle emporte sur elle en beau chevalier de lune. Gabryel est l'un de ces anges-dieu auxquels sourient les enfants qui sommeillent en nous. Il aime à voyager, vêtu d'un somptueux manteau couleur de neige éternelle.

*

 

   Et voici que Gabryel se déplace ainsi, dans l’immensité d’un espace cosmique dépourvu de durée. Il est un de ces êtres supérieurs issus d'un lieu étrange, dont on ignore le commencement et la fin. Un monde qui fut intimement créé dans un endroit caché de la galaxie, et méconnu des humains…

Rien ne saurait empêcher un Pelleteur de Nuages, de croire qu'il existe ainsi des zones divines parallèles à celles terrestres, et où gravitent des mondes secrets. Des endroits à l'envers, d'où viendraient des êtres qui comme Gabryel, sont à la fois connus et ignorés des gens de la terre. Ce sont des créatures aux allures d’anges, ayant la lumière pour énergie particulaire. Pour enveloppes charnelles, ces créatures hors du commun disposent de plusieurs corps très complexes. Certains sont faits pour ample partie, d'étranges molécules de matière noire invisible. D’autres tirent leur puissance de molécules de lumière-matière. Tous sont perpétuellement traversés par des positrons à haute énergie. Lesquels, avec leurs contraires électrons, participent en continu à des collisions parfaitement régulées. Ces êtres disposant alors à leur guise de photons gamma, mais sans que rien ne vienne s’annihiler comme cela se passe pourtant dans le vide stellaire.

Pour simplifier, l'on peut dire que Gabryel est donc fait de matière fissible. Mais il est aussi pourvu d'autres constituants vivants éternels. Ce sont ces molécules qui lui assurent un aspect charnel immuable quand il atteint sa pleine maturité. Capables de certaines dématérialisations quand celles-ci s'avèrent parfois indispensables, les êtres de lumière peuvent voyager de l’abstrait au concret. Et donc inversement aussi. Sans pour autant se dissoudre totalement dans l'éther. C’est donc là, le corps divin d’une conception capable de certaines transmutations lorsqu’elles sont utiles à leurs actions, comme parfois obligées pour leur préservation.

*

 

    Concept déictique d’un déisme qui s’y conçoit: la prime existence d’Ange-dieu de Gabryel, a connu pour cadre une région sacrée. Elle s’imagine là où très justement, s'obtint l'accomplissement qui fut utile à son aboutissement. C’est une exo planète: elle gravite dans un monde galactique, maintenu secret par un support qui est constitué de matière noire. L'on peut donc la considérer pour être à la fois abstraite mais présente, bien que naturellement invisible par les seuls instruments des scientifiques de la Terre.

Ainsi, depuis toujours, le réalisme de ce lieu sacré ne fut guère jamais supposé que par quelques visionnaires humains, sur lesquels du reste, s’appuient tout de même et encore, certaines religions. Pour d'aucuns, ces croyances issues de voyances, furent accréditées par les paroles des peuples qui nommèrent ces anges annonciateurs « Messie » ou « Prophète ». Alors, à les en croire, on peut admettre que leur concept vibre bien par le fait d’un cœur magnétique, constitutif d'une planète édénique. Celle-là, toujours selon Lucien, serait même assez semblable à ce que Gaïa fut autrefois, bien avant la naissance de l’ère industrielle.

¤

 

… C’est un monde idéal, une sorte d’Éden, dont beaucoup d’écrivains inspirés nous ont déjà parlé, alors que leurs suivants nous le raconteront encore d’une autre manière... À moins que peut-être, il n'existe que dans une projection mentale diffuse: une pensée intuitive, sensible à l'émission électrique projetée par le biais d’une réfraction qui serait aboutie par hasard, sur l'écran de la conscience approfondie d’un auteur éclectique... En l'occurrence, Lucien la décrivait ainsi:

   – Laissant dans son sillage, une nuée d'éphémères à l'aspect bleuté: une gracieuse, évolue à peine vêtue d’un précieux halo nébuleux. C'est un voile entièrement constitué de gaz et de particules, plus léger d’apparence, que le plus troublant tissage de soie fine qu'il soit possible d'imaginer. Et c’est sous cette transparence, que subtilement rougeâtre s’aperçoit une rondeur. Elle peut faire penser à une pommette, et donc à quelque chose d'aussi tendrement ému que la joue d'une jolie blonde que l’on vient d’embrasser…

Voici donc l’image de ce qui a produit l'osier divin d'un berceau galactique. Cela qui est habitable, est comparable à notre planète, et donc existe comme elle, dans le même "appendice tentaculaire" d'une «Grande Spirale» que les premiers savants astronomes ont nommée «La Voie lactée». Cette partie d’un ensemble planétaire divinisé, gravite autour d'une étoile presque semblable à la nôtre. [Ce soleil, Lucien l’a baptisé Phoebo-Sancti, mais il ignore que les Anges-dieu qui le connaissent mieux que lui le nomment Gzénon.] Alentour, trois autres entités de matière s’y trouvent protégées de « très haut ». Ce sont trois planètes telluriques. Et elles y voyagent harmonieusement. L’une d'elles est Yäga. C'est la sœur jumelle de Gaïa...

Oh, bien sûr, les deux autres, ne sont en rien des géantes gazeuses comme Jupiter, puissante agrégation protectrice de Gaïa, et qui hésita à devenir une étoile, avant d’être divinisée. Non, ce sont plutôt de modestes "cousines" de Neptune. Quoique tout de même assez massives… Mais revenons plutôt à celle définie tout à l’heure, pour représenter le berceau des anges-dieu de lumière, et qui, bien qu’étant la plus petite de tout le système de Gzénon, possède néanmoins un noyau ferrique suffisant à produire un champ magnétique protecteur de vie. Ainsi que toute condition propice. Telles que comparables à ce qui se voit dans d’autres lieux réputés habitables de notre galaxie.

Hydro: c'est son mon, fait le tour de son étoile dans le sillage de Yäga. Tandis qu'une troisième planète joue à les éclipser tour à tour… Pourtant, nos « jumelées » ayant un déplacement orbital comparable en durée et en distance à celui de la Terre, elles ne sont jamais affectées par la troisième un peu follette. Ainsi, contre toute logique physicienne, celle-là semble répondre à d'autres lois, dont celles divines, ou peut-être paranormales, puisque le montrant en tout cas d’avantage en ce sens, plutôt qu'à se soumettre à des forces d'attraction généralement mieux admises des physiciens de la terre. Son étrange suivante est entièrement recouverte d’une mer d'eau de couleur rosâtre… On l'aurait pu définir comme sereine… si ce n’était la formation régulière d'une sorte de marée, faisant s’incurver un endroit précis de sa surface par isochronisme. Lorsqu'il se produit, ce tourbillon maelström, dévoile la présence cachée d’un immense dôme de cristal vivant. L'objet est assez comparable au dos bombé que montrerait une gigantesque méduse. Sa taille est suffisante pour couvrir l'espace d'un vaste pays sous-marin. L’on pourrait cependant penser qu’aucun être complexe qui serait constitué à notre image, n'y saurait exister sans que cela ne nous soit connu. Et d'ailleurs contrairement à la Terre, aucune île, aucun continent, n'émerge d'aucune part de cette étonnante planète aquatique. Du moins, en dehors de l’accomplissement régulier de ce phénomène inconnu...

Cependant, c'est bien ici, au sein de la planète Hydro, que se produit «l'aboutissement» des Anges en "hommes" Anges-dieux, tous serviteurs de la lumière. Ces Êtres supérieurs, sont utiles au maintien de l'équilibre, tant matériel que spirituel de l'univers. Leur émergence est difficile à connaitre. Lucien affirme qu'ils seraient le fruit d'une rencontre intelligente de la matière noire avec de l'antimatière générée par l’esprit concepteur-géniteur… (Cela nous ramenant, mais cette fois de manière scientifique et parapsychologique à la pensée philosophique du poète).

 

Note de l'auteur: puisque nous connaissons l'électron et le positon, et du fait que la matière dite « ordinaire » peut exister par bien d’autres formes que celles connues ou suspectées (telle la matière noire), il faut admettre aussi l'antimatière et les antiprotons, reconnaissables notamment parmi les particules du rayonnement cosmique. Ainsi, sachant que quand une particule de matière ordinaire non "intelligente" rencontre sa "cousine" d'antimatière pas plus « réfléchie » qu’elle: toutes deux disparaissent dans un flash de lumière. Or, si l'univers fut "créé" symétrique au niveau de ces particules élémentaires, il n'en est plus de même à l'heure actuelle, car cette valeur initiale semble avoir disparu... D'où la nécessité et la volonté d’une intervention divine pour aider à conjuguer cela avec « esprit » et « intelligence ». À moins que... puisque l'inexpliqué n'est pas forcément irrationnel, pourquoi ne pas imaginer que ce qui disparait en ne laissant que peu du côté lumineux de l'univers, reparaitrait ailleurs, ou plus précisément du "côté sombre"? Lequel serait situé à l’ inverse de ce même univers que nous connaissons, et en tirerait bon usage là où tout ne serait pas éclairé de la même façon que de notre côté, mais existerait néanmoins. Bien que n'étant pas directement visible par l'œil humain, sinon peut-être qu’en infra vision surnaturelle.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Entité jardinière ?

03/06/2014 10:58 par le-pelleteur-de-nuages

  • Entité jardinière ?

    Entité jardinière ?

    03/06/2014 10:58 par le-pelleteur-de-nuages

Les récentes avancées génétiques l'on confirmé: L'homme ne descend pas du singe car l'homme est un singe! Notre proche parenté avec le chimpanzé n'est plus à prouver. Avec 2003 séquences génétiques pour l'homme et 2005 pour le chimpanzé, l'on a su réaliser la comparaison de l'ADN codant… C'est dire celle des gènes actifs des deux espèces, pour un taux de similitude de 99,9% ! Cependant, il faut bien reconnaître que si notre cousin velu a su inventer sans nous, le cassage des noix et autres fruits à coque avec l'aide d'un objet contondant , tout en s'organisant lui aussi socialement, il s'en faudrait de beaucoup pour qu'il s'intéresse de plus près aux lois gravitationnelles ou développe un talent artistique au moins comparable à celui de l'homme de Neandertal! Alors me direz-vous, c'est quoi, cette différence de 0,1%? Si l'on compare les gènes au niveau des organes, la similitude est quasi-totale. Mais il en est un qui défère pourtant dans son fonctionnement: le cerveau. C'est donc qu'il s'est produit quelque chose qui fut déterminant pour le développement de la capacité cognitive de celui qui est le nôtre… Nous savons aujourd'hui que notre matériel génétique a subit au moins une douzaine de remaniements… Par qui? Par quoi? Toujours est-il que le positionnement d'un gène (ou inversion de sens) est capable de beaucoup de différences au final pour un organe complexe qui est aussi le siège des facultés mentales et intellectuelles. L'on croit pouvoir penser que ces changement se sont produits " d'un coup" il y aurait de cela 6 à 9 millions d'années. Donc ce ne fut pas obtenu de façon aussi graduelle que l'a prétendu en son temps un certain Darwin. À l'heure actuelle terrienne parfois trop terre-à-terre, l'on est bien obligés d'admettre que tout s'est donc joué sur la descendance d'un ancêtre commun que rien n'empêche de nommer "Adam" et qui reste inconnu au nombre des fossiles… De là mon envie de dire qu'il est venu d'ailleurs et y est retourné… Certes rien n'empêche de songer à des copulations entre les trois espèces (homo, chimpanzé, gorille) mais il me plait à penser qu'un éden a existé sur la terre et qu'il a très bien pu, comme évoqué plus haut ( en revenant donc de 6 à 9 millions d'années en arrière ) recevoir le crash ou la visite d'un vaisseau extraterrestre en perdition dont au moins un membre rescapé aurait joué à l'entité jardinière…

" Des Bouteilles-saumon à la Mer

30/05/2014 16:50 par le-pelleteur-de-nuages

  • " Des Bouteilles-saumon à la Mer

    30/05/2014 16:50 par le-pelleteur-de-nuages

Un poète s'attachant à méditer dans un langage simple peut-il s'apprécier philosophiquement ? Autrement dit: la philosophie peut-elle user de la pensée populaire sans se perdre ? Je crois pouvoir penser que le fait d'être capable de se faire comprendre par le plus grand nombre, notamment grâce au choix des mots et des exemples qui lui correspondent, est le signe d’une pleine maîtrise de son sujet. Même s'il est rare de savoir présenter simplement une théorie difficile, j'estime que l'auteur d'un texte qui le fait par la poésie, s'offre à des ouvertures d'esprit plus larges. Souvent certaines croyances dites populaires évoluent encore à partir de fondements devenus non crédibles. Si parmi nous les poètes et poétesses libres en leurs vers, beaucoup témoignent d’une sagesse populaire: pensez-vous que leur pensée qui peut s'avérer simpliste et la philosophie complexe, peuvent s’entendre, voire, se compléter? D'aucuns tendront obstinément à opposer la popularité et le savoir, comme l'économie d'effort et la rigueur, la rusticité et le raffinement. Ceux-là émettent alors l'idée qu'une espèce de flatterie "inter-populaire" cherche déclencher des faveurs qui se partagent avec délectation sans véritablement instruire. En ce sens, et toujours selon ceux-là dont je ne saurais être: vouloir rendre le savoir populaire, c’est le vulgariser jusqu'à n’en conserver que ce qui peut plaire, et ce, au point de le réduire à la dimension qui est supposée étroite. (Ainsi pensée par des esprits qui se définissent à l'inverse.) L'on peut pourtant pratiquer la popularité sans réduire le contenu de la philosophie, tout en étendant son usage. Ce que nous nous appliquons à obtenir, certes modestement, mais sans le moindre complexe, en jetant tour à tour nos "bouteilles-saumons à la mer" et en leur souhaitant de traverser l'atlantique, jusqu'à peut-être remonter le cours du Saint-Laurent grâce à des passes migratoires…

LE PELLETEUR DE NUAGES

27/05/2014 19:26 par le-pelleteur-de-nuages

  • LE PELLETEUR DE NUAGES

    LE PELLETEUR DE NUAGES

    27/05/2014 19:26 par le-pelleteur-de-nuages

 

LE PELLETEUR DE NUAGES

 

(Trilogie)

 

Depuis le XIXe siècle, la propriété littéraire et artistique fait l’objet d'une réglementation mondiale : cette œuvre à fait l’objet d’une déclaration, elle est donc protégée selon ces normes.

 

Robert-Henri D.

LE PELLETEUR DE NUAGES.

1er Tome : Les dames de la forêt ardennaise

 

L’image intemporelle semblait s’être directement incarnée depuis la glaise. C'était un peu comme si cela avait surgi de la poussière cosmogonique qui soudain serait mouillée par les eaux de sa propre matrice. Introduction. La formation de nouveaux corps célestes l’attestait, une ombre allait bientôt s’accoupler à la Lumière…

 

Lucien leur montrait certainement l'image claire d'un obscur poète de "quatre sous" au tempérament bien trempé. Il est à reconnaitre en cela que notre ami passera aussi pour être un trublion râleur quelque peu déjanté. C'est un rêveur: il croit à sa manière, à des vertus depuis longtemps dépassées. Cela s'explique peut-être par le fait qu'il aime participer à des compagnonnages imaginaires, qui seraient jugés libertins par d’autres que lui qui s’y aveugleraient. Lucien y sait voir autrement qu'eux le doux scintillement virginal des belles histoires. Celles-là même, qui se trouvent affichées, non pas en pleine page des revues ordinaires, mais secrètement calligraphiées sur la tranche méticuleusement dorée de chacun des feuillets qui composent jour après jour le grand livre de la vie cosmique. S’apercevant en premier dans ses ailleurs, notre parangon de probité, devra donc se montrer à des yeux lecteurs de chapitres imprimés. Pour être entièrement conscient de sa pleine conscience, vous conviendrez d'un être généreusement méditatif et contemplatif. Extatique en idéaliste périmé, notre rêvasseur-rêveur et un songe-creux…, quoique certainement utopiste: c'est ainsi qu'il vous apparaitra le plus souvent… en possible visionnaire. De fait, cet humain serait donc, aussi nommable qu’en Québec un « Pelleteur de nuages » ! Et ce n’est pas peu de le dire! Selon l'essence naturelle de sa présumée première féconde – La Terre – (qu'il se plait à présenter en entité – Gaïa –) ce poète minuscule, se débrouillera tout de même pour réécrire l’histoire des "Dix Mille Êtres" – dont nous sommes –

 

1

Naissance …

Ou quand la saveur d'une vie peut se faire plus insipide que celle d'une bière tiède.

 

En cette nuit de mois d'août, la lune éblouissait piteusement les trottoirs cadavériques de la vielle cité française qui avait vu naître et enterrer le poète Arthur Rimbaud. Cela présumait que dans la moiteur environnante, cette année calendaire préparait le jour de saint Eusèbe. Prélude mortifère à un autre, pour des gens persécutés dont l’avenir s’affichait aussi invivable que précédemment. Lors, se préparant à expulser les limbes vers l'ouest, hélios semblait visiblement en manque d’inspiration. Mais comme à chaque fois, sitôt l’ombre gommée, il allait pourtant darder d’autres lances, en direction des pires stigmates que la guerre mondiale infligeait à la face affligée d’une planète sauvagement endeuillée. Pourtant quelques vivants égarés, restes naïfs de civilisation exsangue – malgré l'horreur bien trop visible de partout – y croyaient moins qu’ils ne s’accrochaient encore à l’idée d’un improbable dieu d’amour. Ils allaient bientôt se lever, se laver et se vêtir. Il leur convenait d’honorer comme il se doit ce jour, même s'il s'avérerait fatidique pour quelques-uns d'entre eux. Ils avaient convenu de perpétrer comme on peut, le culte anniversaire d’une conviction nationale religieuse, qui se montrait pourtant de moins en moins salvatrice.

¤

 

« C’est l’anniversaire de l'assomption de Marie », avait proclamé Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, élu pape le 2 mars 1939 sous le nom de Pie XII... Et cela eut lieu... Malgré toute cette haine matériellement visible, et mondialement colportée par le comportement diabolisé de beaucoup des peuples d'humains de la terre. Alors même que Satan parvenait à en vivre viscéralement! L’ange ténébreux existait à la fois par eux et parmi eux. Puisque comme eux, il était lui aussi maculé de tout ce sang noir que l’on chaulait comme se blanchissait dix-huit ans plus tard, à Berlin, le mur de la honte ou encore celui de Gaza, en deux-mille-huit. Mais rien pour autant ne saurait véritablement s'oublier. Et puisqu’on ne savait plus de toute façon où enfouir la haine, sinon qu'en prenant le risque d’exacerber l’esprit d’autres démons encore plus innommables que leur leader… Puisque le sol s’était à son tour vampirisé: l'on s'était finalement résolu à tout garder, caché sous la cendre et les gravats d’une éternité, rendue poisseuse du sel de ses propres torrents de larmes horrifiés.

¤

 

En se mêlant peu à peu à des haillons épars, les restes déchirés de quelques nues lourdes de conséquences, se montraient hésitantes à se laisser poinçonner encore. Au sein d'elles, des rais projecteurs s’insinuaient telles des langues de vipères, qui renifleraient le ciel depuis la terre. Elles s'ingéniaient à le fouiller comme s'il s'agissait d'une gueule. Allant jusqu’à démontrer au-delà de ça et de là, que cette monstruosité monumentale émanait bien d’hommes, plus que jamais prédateurs d’eux-mêmes. En bons techniciens porte-flingues, certains opérateurs allaient même jusqu'à éclairer de morbide, les visages exsangues que laissaient encore voir des millions de soldats. Lesquels étaient tombés au champ d’impudeur, pour servir les ambitions de quelques fous furieux commandeurs. Ces pauvres spectres frères, avaient été conçus de chair à canon. – Désormais en décomposition – ce n'étaient plus désormais que des cadavres, tristement allongés dans la fange, pareils à autant de « Dormeurs du Val ». Impuissances occultes, semées parmi ces « glaïeuls pourpres » que constituaient leurs propres restes déchiquetés et sordides.

Pourtant, si l'astre d'argent y participait à sa manière par le renvoi-miroir d’ondes lumineuses, qui finalement se révélaient néfastes, c'était pour mieux informer le ciel des rejets excrémentiels qui semblaient directement issus du ventre-pourri de notre planète tellurique, la renvoyant à ses légions de satanés humains disséminés par le reflux nocturne d'un vomissement plasmique. Celui-là que lui procurait une étoile qui au demeurant en avait vu d’autres. C'est ainsi que la vie tentait d'éclore encore, vautrée dans un sol aussi cratérisé et poussiéreux que celui d'un astre qui ne maquillait plus rien de sa froideur sélène. Laquelle ne réussissait, à l’aide de ce peu d'énergie diffuse, qu'à ranimer la flamme humaine de quelques errants résistants. De pauvres hères, censés représenter ce qu’il restait des êtres pensants. Survivants improbables, car confondus qu’ils étaient, avec l'ombre qui se terrait comme eux dans les profondeurs occultes de Gaïa. ¤ Forme faible et dérisoire, recroquevillée entre les mains gantées latex d’une sage-femme fatiguée, un petit être au teint bleu, lui aussi souillé de sang, venait de paraître: pauvre corps inanimé, dont le mutisme ne promettait guère. Au dehors du bâtiment administratif, un peu de l'atmosphère faussement complice du génocide généralisé, s’était mis à valdinguer dans la turbine égosillée d'une sirène angoissée. Tandis que par le Sud-Est, s'accentuait inexorable, le son d'un vrombissement assassin qui s'amplifiait déjà. Presqu'entièrement conçu à partir de métaux meurtriers, l'essaim monstrueux naviguait au jugé, parcourant un ciel, qui serait bientôt chirurgicalement dépecé par les faisceaux lumineux d'indécents cyclopes. Projecteurs insidieux, sournoisement accouplés à des gueules d'acier, toutes prêtes à cracher les obus meurtriers de la défense contre aérienne... Derrière les fenêtres aveuglées, chacun retenait son souffle. L'on se comportait, comme si l'on voulait à la fois singer le nouveau-né à présent exsangue et appeler au silence. Histoire de se protéger par dérision, d'un ennemi qui vous cherche… On pouvait encore percevoir à ce moment pré apocalyptique, le bourdonnement maladroit d'une mouche à viande. Elle s’était lamentablement fourvoyée derrière l'occultation de toile noire de la baie vitrée. Mais les bords mal ajustés, laissaient tout de même filtrer épisodiquement l'éclaboussure mortelle, des lumières artificielles de visée qui œuvraient déjà en direction du ciel. Étranger à tout cela, l'insecte au corps infect, continuait de se ruiner les ailes sur les vitres désobligeantes de la grande fenêtre. Elle avait été entièrement grillagée de l’extérieur.

 

… Si ceux qui sont arrivés par l’espace se doivent de repartir par l’espace, en revanche, ceux issus du globe retourneront au globe. C'est ainsi qu'ils entreverront plusieurs fois la lumière des premiers, et même leurs cités…

 

Le petit être à la peau fripée s'était trop obstiné à vouloir rester dans son monde aquatique. Celui chaud et protecteur du ventre d'où il venait. Il refusait d'instinct qu’on le sépare du placenta nourricier de la mère. Croyant surseoir peut-être ainsi, à la colère d'un horizon de plus en plus zébré par la mouvance des nombreux pinceaux blancs de la DCA. Lesquels projetaient une énergie élancée. Il était aisé de la juger plus inquisitrice et froide, qu'un rasoir sidéral disséquant la peau fanée d'un soleil mourant. Près de la table d'accouchement, la triste clarté d'une lampe à carbure visiblement éméchée, avait trop modestement remplacé la lumière de la lampe à iode. On l'avait promptement éteinte pour la circonstance. C'est alors que chacun ici semblait vaciller dans son ombre gênée. Tandis que ce qui restait d'un ciel de nuit cruellement lacéré dans ses haillons déchiquetés, se mit subitement à vomir de l'acier. Confirmant l’absurdité humaine, puis se concrétisant au sol par un ouragan de feu. Son souffle dévastateur entreprit de véhiculer partout de la poussière étouffante. Puis il se prit à projeter en tous sens, les gravats des maisons éventrées... Dans le local encore debout, car étonnamment intact, l'urgence d'un choix stratégique devenait incontournable. Il convenait certainement de quitter au plus vite la salle d'accouchement, lieu devenu précaire, afin de rejoindre un abri plus sûr. Soudain, une main impatiente gifla les fesses du petit corps inerte. Le visage bleu s’anima enfin. Ouvrant une bouche capable d’engloutir la lune. Le bébé aspirait du même coup, un peu de l’air moite environnant… Mais la douleur consécutive à cette bouffée, pourtant insuffisante d’oxygène, fut ressentie par l'enfant de manière si atroce, que ses pauvres poumons, alors qu’ils avaient enfin consenti à se déployer, se contractèrent aussitôt sous l'effet inévitable d’une abominable sensation de brulure. Une douleur pareille à une déchirure interne. Absolument insupportable. Naturellement, le nouveau-né se mit à hurler… tout en prenant radicalement l'aspect de la vie dans la colère.

De l’autre côté des murs abasourdis, se rappelaient néanmoins les instruments démoniaques de l'apocalypse venue des hommes. Les bombes incendiaires déclenchaient leur feu grégeois. Puis ce fut le jaillissement trop proche pour ne pas être révélateur, d'une lumière aveuglante. Elle fut immédiatement suivie du souffle qu’accompagnait le vacarme d’une violente explosion. Et l’on vit se lézarder les murs, en même temps que se crevait en partie le plafond du dispensaire. Il commença de s'effondrer par plaques entières, dont une pulvérisa l'armoire de verre renfermant les accessoires opératoires stériles. Alors même que les vitres brisées de la grande fenêtre s'éparpillaient à l’intérieur en des dizaines d'esquilles, aussi coupantes que des bistouris :

– Ça n’est pas tombé loin! fit une voix aiguisée par la peur...

Cette inutile précision de la Sage-Femme était assortie d'un sinistre augure qu'elle ignorait: un éclat de l'énorme bombe américaine, tombant sur Charleville-Mézières à côté de sa cible, venait littéralement de décapiter la marraine désignée de Lucien. Celle-ci, qui avait pris la décision fatale de traverser sa cour, dans le but de rejoindre l'abri le plus proche, s’était précipitée d'un pas inéluctable à la rencontre d'une mort violente qui l’attendait sur le pavé.

 

Les messagers des dieux sont-ils des corps célestes ? Sommes-nous les enfants de leur éternité ? Ensemencerons-nous pour eux l’univers ? En vérité si la fin nous fait présumer un recommencement, c’est que ce recommencement est utile à la fin…

 

Au commencement absolu, l'invisible ;
Aucun nom, aucune chose de sensible ;
Lorsque se dévoile le vide sans norme:
Le rideau s'ouvre sur l’entité sans forme.
L'Esprit qui but à la source de l’univers,
Puisqu'il est venu d’un loin point noir du néant,
Habiter Gaïa quand fut l'astre exubérant:
Préparait un monde au destin embryonnaire…
L’indiscernable est né d’indicible lumière:
Béni soit celui qui crée un Ciel sur la Terre!
Divinité: viens-tu du val de Lao Tseu?
Pour la vie, le yin, le yang, l’eau dans le feu?
Viendrais-tu de la Première Convergence?...

 

(Toute la poésie figurant dans ce livre est écrite par l’auteur)

 

C'est à force de forger que l'on devient forgeron, vous diront peut-être quelques-uns. Mais me semble qu'ils cherchent encore les bons outils pour étayer cette théorie. Sans doute sommes-nous des êtres attachés à des citations et autres dictons? Mais il peut sembler que c'est bien mieux à se poser d’autres questions, que nos ancêtres les plus lointains ont compris que peut-être: quelque chose d'abstrait et de fort fait vivre la matière en lui donnant pleine conscience... C'est alors qu'émergeant à son tour, mais quatre-vingt-neuf ans plus tard que le turbulent Arthur Rimbaud, Lucien était né sous les bombes, à deux pas de l'ex-rue Thiers de Charleville-Mézières… Sans prétention, il n'exclue pas aujourd’hui, la possibilité que l'âme humaine puisse se concevoir sous la forme d’une énergie. Laquelle serait pour son infime partie, représentative de "l'essence divine". Réalisation qui se concrétise donc, selon lui, par des atomes, assemblés par l'informe d'une essence fluctuante. Cela serait donc constitué de molécules, neutres en ions éthérés, et se nourrirait d'aura. S'admettant alors, que ce prolongement spirituel de l'être vivant (à moins que ce ne fut l'inverse!), serait comme "Lui" et par "Cela", doué d’intelligence. Toujours selon notre – Pelleteur de Nuages – "Cela" serait capable de communication télépathique, avec notamment ce qui constitue la conscience qui peut s'obtenir par le fonctionnement mental d'un cerveau suffisamment évolué. Ce serait donc, en quelque sorte, un succédané directement obtenu de la lumière spirituelle. Une entité qui serait issue d'un esprit universel très hautement intelligent. S’admettant qu’ainsi pensé, l'être humain qui en serait muni, aurait à la manière d’un modeste serviteur issu des astres et de la terre, mission d'agir pour le compte de la déité supérieure, et disposerait pour cela de plusieurs karmas.

 

«Il semble en vérité que la science d'aujourd'hui, remontant d'un trait à des millions de siècles passés, ait réussi à se faire le témoin de ce Fiat lux initial, de cet instant où surgit du néant avec la matière un océan de lumière et de radiations, tandis que les particules des éléments chimiques se séparaient et s'assemblaient en millions de galaxies... Ainsi, la création a eu lieu dans le temps: donc il y a un Créateur, donc Dieu existe!» Pie XII

 

Dans un proche avenir, il adviendra peut-être que les créations de l’homme s’acharneront à détruire l’homme. Après quoi les messagers des dieux noirs surgiront de partout dans notre galaxie. Ils obscurciront le ciel de notre planète par leur amas, avant de se poser sur les sommets. Alors s’ouvriront leurs ventres de feu. Et puis nous verrons sortir des chrysalides géantes. Elles se métamorphoseront en papillons de malheur, et tout sera consommé, car consumé.

 

Il existe un lien d’origine cellulaire entre la faune et la flore, et donc conséquemment, il en est aussi quelques autres, qui interagissent comme supplétifs, non seulement par l’humain et les plantes, mais aussi avec, ou par la matière… N’oublions pas que l'organisation de nos cellules eucaryotes résulte de l’intrusion dans leur noyau d’une mystérieuse bactérie qui est probablement à l’origine de notre accès à la vie incarnée: en tant que membre complexe de la faune…

– Pour le prophète, ceci explique toujours cela… émit Lucien de vive voix, comme pour étayer sa pensée.

– À condition toutefois de n’être pas plus cartésien que Descartes lui-même… laissa entendre une voix féminine. Cela semblait provenir d’entre des roseaux situés derrière… Et la voix d’enchaîner: – Toute excuse providentielle, permet aussi de croire par-devers nous aux vertus du magnétisme dit en son temps, animal, par un certain Mesmer, puisque la vie utilise grandement l’électromagnétisme ! … d’ailleurs s'il est vrai que tout poète un tant soit peu naturaliste, parvient à communier d’âme à âme pour "simple" appareil, comme le naturisme avec la flore… Alors, pourquoi ne le ferais-je pas moi-même avec toi ?

– Que… qui donc me parle? Interrogea soudain l’adolescent surpris !

– Vous vivez une époque formidable, poursuivit l’être invisible. Aujourd’hui la science et la connaissance humaines n'ont jamais été aussi fortes... Alors, il arrive que des convictions basées sur des textes anciens se révèlent à présent peu crédibles, par le fait remarquable, qu'elles ont trop souvent en proche, un peu de cette approximation basique qui fut le moteur atermoyant de certaines croyances déjà discutables… Sachant, d’elles-mêmes, qu’elles furent édifiées à partir de présomptions un peu trop hâtives ou providentielles, bien que notablement mythiques… Et puis c'est peut-être, entre autres, pour des raisons moins philosophiques que manipulatrices de crédulité populaire que cela se produit. Ou encore, par carence de discernement dans ce foisonnement de données qui vous parvient aujourd’hui plus sérieusement…

– Ne pourriez-vous simplifier ?

L’évolution constante des technologies physiques, et autres observations astronomiques, est époustouflante, se prit à penser Lucien. Ainsi, l'on peut s'apercevoir que paradoxalement, certaines des pratiques ancestrales dominatrices, ainsi que de nombreuses crédibilités sacrées, qui sont restées basées en puissance sur l’opportunité de l’inculture d’une époque révolue, en prennent à présent un "sacré coup". Mais que pourtant, toute intuition contraire à un ordre établi, peut encore s'admettre. Dès l'instant que le rationalisme des historiens archéologues restera impuissant à expliquer l'inexpliqué!

(à suivre)

 
 
 

Contresens?

28/05/2013 08:15 par le-pelleteur-de-nuages

  • Contresens?

    Contresens?

    28/05/2013 08:15 par le-pelleteur-de-nuages

 


Ta main me cache d'un autre
Tu me voudrais bon apôtre
Mais ne suis que mensonge incertain
Mis à nu: comme accroche chagrin

 

Quand le rêve est en vacances
Douce princesse est partance
Et l'absence nuit l'autre délit
Qui se vautre la nuit dans mon lit


Je m'habille en misérable
D'un sentiment vulnérable
Je babille et franchis la barrière
Bitumée improbable routière


Puis véhicule en navire
Sur le ballast du pire

Torrée l'animal contresens
Qui trop frôle mon cap d'espérance

Ta Main fit cache d'un autre
Qui se crût né bon apôtre

Mais j'ai déraillé en désappris
Hors le voyage dans mon esprit.

 

RHD

Les dames de la forêt ardennaise

15/04/2013 08:45 par le-pelleteur-de-nuages

  • Les dames de la forêt ardennaise

    Les dames de la forêt ardennaise

    15/04/2013 08:45 par le-pelleteur-de-nuages

L’image intemporelle semblait s’être directement incarnée depuis la glaise. C'était un peu comme si cela avait surgi de la poussière cosmogonique qui soudain serait mouillée par les eaux de sa propre matrice. Introduction. La formation de nouveaux corps célestes l’attestait, une ombre allait bientôt s’accoupler à la Lumière… Lucien leur montrait certainement l'image claire d'un obscur poète de "quatre sous" au tempérament bien trempé. Il est à reconnaitre en cela que notre ami passera aussi pour être un trublion râleur quelque peu déjanté. C'est un rêveur: il croit à sa manière, à des vertus depuis longtemps dépassées. Cela s'explique peut-être par le fait qu'il aime participer à des compagnonnages imaginaires, qui seraient jugés libertins par d’autres que lui qui s’y aveugleraient. Lucien y sait voir autrement qu'eux le doux scintillement virginal des belles histoires. Celles-là même, qui se trouvent affichées, non pas en pleine page des revues ordinaires, mais secrètement calligraphiées sur la tranche méticuleusement dorée de chacun des feuillets qui composent jour après jour le grand livre de la vie cosmique. S’apercevant en premier dans ses ailleurs, notre parangon de probité, devra donc se montrer à des yeux lecteurs de chapitres imprimés. Pour être entièrement conscient de sa pleine conscience, vous conviendrez d'un être généreusement méditatif et contemplatif. Extatique en idéaliste périmé, notre rêvasseur-rêveur et un songe-creux…, quoique certainement utopiste: c'est ainsi qu'il vous apparaitra le plus souvent… en possible visionnaire. De fait, cet humain serait donc, aussi nommable qu’en Québec un « Pelleteur de nuages » ! Et ce n’est pas peu de le dire! Selon l'essence naturelle de sa présumée première féconde – La Terre – (qu'il se plait à présenter en entité – Gaïa –) ce poète minuscule, se débrouillera tout de même pour réécrire l’histoire des "Dix Mille Êtres" – dont nous sommes – AVERTISSEMENT: Depuis le XIXe siècle, la propriété littéraire et artistique fait l’objet d'une réglementation mondiale : cette œuvre à fait l’objet d’une déclaration, elle est donc protégée selon ces normes. 1: NAISSANCE … Ou quand la saveur d'une vie peut se faire plus insipide que celle d'une bière tiède. En cette nuit de mois d'août, la lune éblouissait piteusement les trottoirs cadavériques de la vielle cité française qui avait vu naître et enterrer le poète Arthur Rimbaud. Cela présumait que dans la moiteur environnante, cette année calendaire préparait le jour de saint Eusèbe. Prélude mortifère à un autre, pour des gens persécutés dont l’avenir s’affichait aussi invivable que précédemment. Lors, se préparant à expulser les limbes vers l'ouest, hélios semblait visiblement en manque d’inspiration. Mais comme à chaque fois, sitôt l’ombre gommée, il allait pourtant darder d’autres lances, en direction des pires stigmates que la guerre mondiale infligeait à la face affligée d’une planète sauvagement endeuillée. Pourtant quelques vivants égarés, restes naïfs de civilisation exsangue – malgré l'horreur bien trop visible de partout – y croyaient moins qu’ils ne s’accrochaient encore à l’idée d’un improbable dieu d’amour. Ils allaient bientôt se lever, se laver et se vêtir. Il leur convenait d’honorer comme il se doit ce jour, même s'il s'avérerait fatidique pour quelques-uns d'entre eux. Ils avaient convenu de perpétrer comme on peut, le culte anniversaire d’une conviction nationale religieuse, qui se montrait pourtant de moins en moins salvatrice. à suivre... (Article en cours de reprise au 27/05/2014)